lundi 29 mars 2010

Lucky Luke - 2009 - James Huth

Depuis 1991 et l'adaptation de Lucky Luke par Terence Hill, les fans attendaient une nouvelle adaptation plus fidèle de la bande dessinée de René Goscinny dont les adaptations ratées ne manquent pas (Lucky Luke, Iznogoud, Astérix aux jeux olympiques, Le petit Nicolas) et de Morris.
Avec un budget de 27 millions € et des premiers visuels corrects, tout était possible mais c'est vite oublié l'équipe derrière cette production !!
En effet, les scénaristes (Sonja Shillito, James Huth et Jean Dujardin) ont dénaturé l'image de ce personnage dès le début en lui créant un passé. De plus, la violence n'est jamais explicitement montré alors que le film débute par l’assassinat des parents du jeune John Luke. Plus tard, le cowboy solitaire s'éprend d'une jeune femme, Belle. Cette histoire d'amour est hautement caricaturale et indigeste. Tout les traits de caractères du personnage ainsi que l'humour sont abandonnés pour un film mêlant références au western spaghetti de Sergio Leone et la comédie familiale grand public. D'ailleurs, le film s'éloigne tant de ses origines qu'il aurait pu s'intituler n'importe comment sauf Lucky Luke.
La médiocre réalisation de James Huth avait déjà frappé le spectateur (Brice de Nice et Hellphone) mais cette production dépasse toutes nos attentes. Surement qu'un technicien, pendant le tournage, a du lui rappeler qu'il réalisait l'adaptation de Lucky Luke. Le réalisateur se focalise sur l'aspect visuel uniquement en oubliant totalement le fond. Le cowboy solitaire a perdu son flegme et ressemble à mélange de Brice de Nice et OSS 117. Les autres personnages sont tout aussi atterrants.
Le casting est à l'image du film, Jean Dujardin n'est pas à l'aise dans ce costume, Michaël Youn est toujours insupportable, Melvil Poupaud accentue son personnage déjà très théâtral, Sylvie Testud et Daniel Prévost sont aux abonnés absent.
Enfin, ce n'est qu'une succession de mauvais choix artistiques : des gags et des dialogues vulgaires, une intrigue prévisible, une bande originale de Bruno Coulais bien pâle, etc...
Pour conclure, adapter c'est trahir, mais ce film pousse le concept à son paroxysme et déstabilisera plus d'un aficionado du cowboy au brin d'herbe.



En résumé : Vite vu, vite oublié.

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