Grand prix spécial du jury à cannes en 1976 et couronné de plusieurs prix dans des festivals internationaux, ce superbe drame social narre les difficultés d'une jeune enfant, Ana (Ana Torrent), à faire le deuil de sa mère (Geraldine Chaplin).
Le rythme lent et les cadrages posés délivre une grande sensibilité dans cette retranscription de l'enfance. De plus, la performance de cette jeune actrice est incroyable de sincérité ajoutant de la puissance au propos.
La construction de ce film, mêlant les souvenirs de la petite fille et les apparitions de la mère, est complexe mais évite toujours les facilités et les scènes d'hystéries pour révéler un drame profond. La réalisation est sobre, de la musique, au cadrage en passant par le jeu d'acteurs permettant de se focaliser uniquement sur l'histoire. On retrouve, dans ce huis-clos dépressif, un climat glauque commun aux films des années 70 où la société devait faire face aux problèmes économiques et politiques.
Parabole de l'époque franquiste, le personnage d'Ana transcrit les peurs d'un peuple quittant un système sans pour autant savoir vers quel avenir il se dirige. C'est aussi le reflet d'une partie de l'enfance où l'on découvre le monde extérieur, l'apprentissage de la vie, où l'on se heurte à la réalité.
Enfin, porté par le tube Porque te vas de Jeannette, le film reste toujours autant d'actualité grâce à une grande maîtrise du cinéaste de son sujet. Au final, le film de Carlos Saura s'avère poignant et déchirant.
Le rythme lent et les cadrages posés délivre une grande sensibilité dans cette retranscription de l'enfance. De plus, la performance de cette jeune actrice est incroyable de sincérité ajoutant de la puissance au propos.
La construction de ce film, mêlant les souvenirs de la petite fille et les apparitions de la mère, est complexe mais évite toujours les facilités et les scènes d'hystéries pour révéler un drame profond. La réalisation est sobre, de la musique, au cadrage en passant par le jeu d'acteurs permettant de se focaliser uniquement sur l'histoire. On retrouve, dans ce huis-clos dépressif, un climat glauque commun aux films des années 70 où la société devait faire face aux problèmes économiques et politiques.
Parabole de l'époque franquiste, le personnage d'Ana transcrit les peurs d'un peuple quittant un système sans pour autant savoir vers quel avenir il se dirige. C'est aussi le reflet d'une partie de l'enfance où l'on découvre le monde extérieur, l'apprentissage de la vie, où l'on se heurte à la réalité.
Enfin, porté par le tube Porque te vas de Jeannette, le film reste toujours autant d'actualité grâce à une grande maîtrise du cinéaste de son sujet. Au final, le film de Carlos Saura s'avère poignant et déchirant.
En résumé : Un chef d'œuvre sans artifices et d'une simplicité déconcertante. Immanquable!!
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