dimanche 28 février 2010

Maman mode d'emploi (Motherhood) - 2009 - Katherine Dieckmann

Sorti dans l’indifférence totale d'un mois décembre dont la préoccupation première est de préparer ses cadeaux pour Noël, ce film n'avait déjà pas ses chances de rencontrer un public. Pourtant ces rares chanceux auraient du réfléchir à deux fois, au vu de l'excellente affiche, en choisissant cette séance tellement ce film est dénué d'intérêt.
Malgré la présence de Uma Thurman (désespérée) Anthony Edwards (insignifiant) et Minnie Driver (quasi invisible) rien dans ce film n'est attractif. L'histoire est ennuyante, bavarde et sans suspense, la mise en scène plate et la photographie sont digne des plus mauvaises sitcoms. Les acteurs sont livrés à eux même sans direction mais on atteint le summum lorsqu'on comprend la finalité du scénario prétextant narrer les états d'âmes d'une quadragénaire New-yorkaise de Green village dont on en a cure !!!
De plus, l'accroche du film nous prédit un mode d'emploi sur les joies de la maternité mais l'histoire tourne plutôt autour du personnage d'Eliza Welsh que de ses enfants.
Enfin, Uma Thurman semble avoir trouver sa nouvelle voie dans la comédie new-yorkaise de bas étage ne demandant pas trop d'effort. Il est très lointain l'époque des succès (Les aventures du Baron Munchausen, Pulp Fiction) et des films digne de ce nom (Jennifer Eight, Gattaca).



En résumé : Film désespérant tant il est inutile

samedi 27 février 2010

Le retour de Flesh Gordon (Flesh Gordon meets the cosmic cheerleaders) - 1989 - Howard Ziehm-

Près de quinze ans, c'est le temps qu'il aura fallu attendre pour cette suite de Flesh Gordon. On retrouve à la réalisation et au scénario Howard Ziehm, habitué au monde du porno, et tous les ingrédients pour faire de ce film un succès. Pourtant le film ne démarre réellement jamais. Plusieurs raisons viennent à l'esprit.
Tout d'abord, l'époque a changée, l'esprit hippie coquin a disparu au profit de la gaudriole. L'humour toujours présent est indigeste tout au plus il fait sourire (les astéroïdes péteur, King Kong urinant sur l'Empire State Building, un sexe énorme tentant une sodomie sur le héros). Cet univers très "poétique" reste toutefois un hommage aux serials des années 30-40 mais peu d'éléments sont en adéquation avec le premier opus.
Les décors et les créatures animées, utilisant la technique de Jason et les Argonautes, sont de mauvaises factures. Il est vraiment regrettable que ces trucages simplistes soient tant bâclés, au vu de l'évolution des effets spéciaux à cette période.
Ensuite, les acteurs, amusants par leur cabotinage outrancier dans le premier volet, sont inexistants et d'un niveau proche du néant. Ça crie, ça écarquille les yeux a volo, ça singe les mouvements humains, c'est un spectacle affligeant. La mise en scène sans dynamisme et le scénario délaissant rapidement l'intrigue, pour mieux accumuler les gags de mauvais goûts, achèveront les plus acharnés des spectateurs. Cette pitoyable séquelle de Flesh Gordon est un désert d'imagination loin des productions de Troma dont on sent l'inspiration.
Enfin, pour l'anecdote, Brigitte Lahaie aurait été pressentie pour tenir le rôle de Dale Ardor. Pour son plus grand bien, elle a préférée tenir des rôles dans les films de Jesus Franco (Dark Mission (Les fleurs du mal)) et de Philip Kaufman (Henry & June).





En résumé : Fini l'époque insouciante des hippies, Flesh Gordon revient dans une comédie idiote et très mal menée.

vendredi 26 février 2010

Flesh Gordon - 1974 - Michael Benveniste & Howard Ziehm

Cette parodie sexy des aventures du célèbre Flash Gordon sort sur les écrans la même année que le film Emmanuelle et ce n'est pas un hasard dans la mesure où la libération sexuelle fut un thème important de la société des années 1970. Cette comédie érotique met en scène un héros invincible, Flesh Gordon, superbement doté par la nature, face à l'empereur Wang le perverti.
Malgré un budget dérisoire, ce film assume son côté space-opera très coloré. De plus, le scénario et les gags sont toujours aussi drôles et originaux. Par contre, il est indéniable que ce film a beaucoup vieilli et qu'il faut le remettre dans le contexte de l'époque. On est loin des versions sérieuse des années 30 et de l'adaptation de Mike Hodges. Ce film est un savant mélange de culture pop et hippie trahissant son temps. Ce pastiche hilarant et culte reste un bon divertissement à voir !
Enfin, une suite, Le retour de Flesh Gordon, finit par sortir en 1989, près de quinze après le premier opus, en tentant de faire revivre le héros sans grand succès.




En résumé : Parodie érotique et culte !!!

jeudi 25 février 2010

Anvil (Anvil! The story of Anvil) - 2008 - Sacha Gervasi

Ce film débarque sur nos écrans avec tellement d'éloges lors des différents passages en festival que cela paraît suspect. Pourtant que l'on écoute du heavy metal ou non, ce documentaire nous narre l'histoire d'Anvil qui eut un bref moment de gloire dans les années 80 mais continuant sa carrière malgré les galères.
Le réalisateur, Sacha Gervasi, roadie sur leur tournée américaine à l'âge de 16 ans, utilise le genre du documentaire musical en toile de fond pour décrypter les liens forts unissant ces deux compères depuis l'adolescence. Le film suit leur vie quotidienne de quinquagénaire et leurs péripéties lors de l'enregistrement de leur treizième album aussi drôles que pitoyables où leur moral semble inépuisable.
Malgré certains moments pathétiques (tournée européenne, mariage, centre d'appel vendant des lunettes de soleil), ils dégagent une énergie et un enthousiasme sidérant.
Au final, on ressort avec une larme à l'œil devant tant de malchance mais optimisme pour leur avenir et pour nos rêves...




En résumé : Un film humain et revitalisant.

mercredi 24 février 2010

Victor - 2009 - Thomas Gilou

On savait la comédie française en crise mais pas aussi mal en point. Scénarisé par Lisa Azuelos, Thomas Gilou adapte le roman homonyme de Michèle Fitoussi. Déjà à ce stade, il fallait se méfier. Cette comédie est un mélange entre Boudu sauvé des eaux, L'emmerdeur et de Tatie Danielle. Dans le rôle principal de manipulateur, séducteur et de gentil papy anar, on retrouve Pierre Richard dynamitant les codes moraux de cette famille bourgeoise interprétée par Clémentine Célarié et Antoine Duléry.
En ancrant cette histoire dans notre société moderne, on attendait plus d'implications sur ces sujets ne servant que de prétextes à écrire des scènes et dialogues insipides. De plus, la mise en scène plate et sans envergure embourbe le film dans une succesion de séquences où le jeu des acteurs est grotesque.
Heureusement, à la fin, la morale est sauve même si on espérait un peu d'originalité à ce moment, cela aurait pu sauver ce film d'une disparition prématurée de nos mémoires.






En résumé : Comédie plus soporifique que joyeuse.

mardi 23 février 2010

Paranormal activity - 2007 - Oren Peli

Depuis 1999 et la sortie de Blair Witch Project, le Mockumentary est revenu à la mode et de nombreux films d'horreurs ont copié cette apparence vidéo amateur dont récemment Cloverfield et REC . Le plus gros problème de ces films est de justifier les images filmées. Ainsi, le couple s'achète du matériel vidéo hi-tech pour capter les activités paranormales dans leurs maisons. Avec un budget de 11 000$, le réalisateur a emboîté le pas de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez en espérant récolter la même gloire. Toutefois, avant de se lancer dans ce projet, il faudrait savoir filmer or tous les mouvements de caméras sont brouillons et donnent vite mal au cœur.
L'idée de départ, construire des séquences effrayantes dans un lieu commun, était très original. Pourtant, les scènes de frissons sont ridicules et inefficaces. Enfin, le scénario tourne en rond rapidement et assoupira l'auditoire au lieu de l'horrifier.





En résumé : Beaucoup de cris pour rien.

lundi 22 février 2010

Je déteste la St-Valentin (I hate Valentine's day) - 2009 - Nia Vardalos

Après le succès de Mariage à la grecque, Nia Vardalos revient en tant que réalisatrice/scénariste/actrice avec cette comédie romantique sans véritable relief ni originalité.
Ce film est une concentration de défauts. Tout d'abord, le duo de comédiens, (Nia Vardalos et John Corbett) déjà présent dans Mariage à la grecque, n'arrive jamais à être crédible tellement ils sur-jouent leurs sentiments. C'est sans compter sur la galerie excentrique et stéréotypée des seconds rôles. Ensuite, la mise en scène est inexistante car c'est une suite de cadrage fixe ou de champs/contre champs. Enfin, la photographie et le montage sont immondes. Ils semblent tout droit sortie d'une mauvaise sitcom.
Pour achever les derniers spectateurs encore réveillés, le sourire figé de Nia Vardalos pendant 90 minutes et ce scénario bancal auront eu raison de toutes les volontés. Ainsi, cette insipide amourette se regarde d'un œil et s'oubliera aussitôt le générique de fin.





En résumé : Aucune raison de perdre son temps devant ce film.

dimanche 21 février 2010

High spirits - 1988 - Neil Jordan

Cette comédie burlesque et fantastique, réalisée par Neil Jordan, emprunte nombre d'éléments de la nouvelle Le Fantôme de Canterville d'Oscar Wilde publiée en 1887. Pour donner vie à son film, le réalisateur s'est entouré d'un prestigieux casting : Peter O'Toole, Steve Guttenberg, Beverly D'Angelo, Jennifer Tilly, Peter Gallagher, Daryl Hannah et Liam Neeson. Tourné sur le site du château de Dromore, la troupe d'acteur livre une interprétation joviale et cabotine.
Ce genre de comédie loufoque est très caractéristique des années 80 dans l'utilisation d'effets spéciaux particuliers (éclairs, lueurs autour des personnages). Ainsi, le film souffre d'un aspect très daté qui ne s'améliorera pas en vieillissant.
De plus, l'originalité du début présageait de bonnes perspectives notamment dans les inventions farfelues pour effrayer les touristes mais le scénario revient prestement dans le genre plus populaire de la romance.
Les nostalgiques de ces films seront ravis mais il marquera nos mémoires uniquement par la présence de T.E. Lawrence face au Sgt. Carey Mahoney.





En résumé : Une comédie qui a mal vieillie.

samedi 20 février 2010

Voyage sous la mer (Oceanworld 3D) - 2009 - Jean-Jacques Mantello

Les documentaire sous marin sont décidément très à la mode après Les seigneurs de la mer, plaidoyer pour la protection des requins, et la sortie récente de Océans. La seule nouveauté était l'utilisation de la 3D. Jean-Jacques Mantello, le réalisateur, est spécialiste des films sous marins en 3D depuis près de 10 ans. Pourtant son film accumule les défauts: un scénario décousu, un montage sans grand intérêt, une musique ringarde de Christophe Jacquelin, des images tantôt spectaculaires (séquences des baleines à bosses) tantôt indigne d'un documentaire (éclairage artificiel du caméraman).
Ensuite, le périple de la tortue est d'un ennui et d'une naïveté édifiante sans aucune argumentation scientifique, ni explication. De plus, on a l'impression que les océans sont infestés de requins tellement notre héroïne en rencontre souvent.
En conclusion, ce pseudo-documentaire est avant tout destiné à vendre la technologie 3D au détriment de tout intérêt scientifique.




Version avec des lunettes anaglyphes



En résumé : Documentaire lénifiant même en 3D.

vendredi 19 février 2010

Le Soliste (The Soloist) - 2009 - Joe Wright

Habitué aux films romantiques costumés (Reviens-moi et Orgueil et préjugés), Joe Wright se lance dans le conte moderne pour mélomanes. Adaptation du livre de Steve Lopez, ce film interminable et sans rebondissements narre la rencontre entre l'écrivain et le musicien Nathaniel Ayers. Ce film est la preuve qu'une histoire inspirée de faits réels n'a pas forcément la puissance dramatique suffisante pour l'adaptation cinématographique.
De plus, la profondeur des sentiments liant les deux protagonistes est absente pour faire la part belle à des scènes légères n'apportant aucun élément à l'histoire. Tout ceci renforce ce sentiment de longueur du récit.
Jamie Foxx, encore dans le rôle de Ray Charles, semble inspirer par son rôle; a contrario, Robert Downey Jr. est insipide, tel un robot tout droit sortie de chez Stark industry.
Enfin, le scénario se contente de survoler les problèmes du handicap pour attendrir le spectateur dans des séquences larmoyantes sans fin.





En résumé : A choisir, mieux vaut regarde un concert de musique classique.

jeudi 18 février 2010

Girlfriend experience (The Girlfriend Experience) - 2009 - Steven Soderbergh

Décidément, Steven Soderbergh manque de plus en plus de constance autant dans ces projets de studios (la saga Ocean’s, The informant) que dans les indépendants (Full frontal).
Comme à son habitude, il gère les postes clés de la lumière au montage, de la mise en scène à la réalisation. Tourné avec peu de moyens (économie d’un scénariste), le film enchaine les scènes sans réelle cohérence en utilisant une structure narrative éclatée, souvent utilisée comme cache misère. Cette chronologie bousculée est plus irritante que constructive.
Les producteurs avaient surement misés sur la présence de l'actrice porno Sasha Grey pour attirer les foules. Elle livre une prestation surement meilleure mais cette interprétation ne suffira pas à se défaire de son embarrassant passé.
Le scénario, si il a existé, narre les peines de cœur d'une prostituée sous couvert de crise financière. contrairement au synopsis proposé par Allociné: "Chelsea est call-girl de luxe à Manhattan. A ses clients, elle offre bien plus que de banales relations sexuelles : elle leur propose d'être pour eux la compagne d'un soir. C'est la "Girlfriend Experience"... "
Enfin, on prendra plaisir à regarder les savants cadrages mis en valeur par une jolie lumière tout en laissant divaguer le réalisateur sur le portrait qu’il dresse des relations humaines dans nos sociétés capitalistes et individualistes. Pour conclure, c'est avant tout une belle œuvre esthétisante à l'image de sa version de Solaris.





En résumé : De belles images mais une expérience bavarde et ennuyeuse.

mercredi 17 février 2010

Les Barons - 2009 - Nabil Ben Yadir

Les rares films belges arrivant jusqu'à nos écrans sont toujours de bonnes qualités même si la bande-annonce n'est pas la meilleure preuve.
Ce film retrace les tribulations d'une bande de flemmards avec leurs lots de problèmes et solutions farfelues. Le réalisateur,
Nabil Ben Yadir, ancre sa comédie dans une réalité quotidienne apportant des éléments dramatiques donnant ainsi au film une consistance. On est loin des clichés de la comédie dite "franchouillarde".
Ensuite, le film, alliant aisément de bonnes scènes et des dialogues savoureux, tend à pêcher dans l'excès en surenchérissant dans l'enchaînement des gags. Toutefois, on est entraîné par la bonne humeur générale dégagée par cette comédie sans prétention.
Enfin, on retrouve les défauts d'une première œuvre dans le rythme aléatoire. En effet, cette comédie de 1h50 ne retient pas l'attention sur le long terme surtout pendant la séquence du mariage. Pourtant le générique de fin arrive trop tôt dans la mesure où on commençait à aimer les pérégrinations de cette bande de charlots.




En résumé : Comédie attachante sans prétentions mais un peu longue.

mardi 16 février 2010

5150, Rue des Ormes - 2009 - Eric Tessier

Il y a très peu de films canadiens qui arrivent à traverser l'atlantique or la production canadien est foisonnante depuis début 2000 (C.R.A.Z.Y., Cube, etc...) notamment à cause des problèmes de compréhension de leur accent. Ensuite, le réalisateur, Éric Tessier, s'attaque à un genre cinématographique ardu mais ce thriller psychologique fonctionne à merveille.
Tiré du livre éponyme de Patrick Senécal, c'est la deuxième collaboration entre l'écrivain et le réalisateur après Sur le seuil (2003). Le réalisateur s'amuse à utiliser les codes de pleins de genres pour mieux perdre le spectateur. L'histoire débute comme une comédie romantique comme pour accentuer la dramatisation.
Supporté par un jeu d'acteurs impeccable, la psychologique des personnages fouillée donne constance et véracité à ce récit. On remarquera les performances de Normand D'Amour en père tyrannique et sanglant psychopathe, et de Marc-André Grondin déjà repéré dans la comédie Bouquet final et le drame Le premier jour du reste de ta vie.
Ensuite, la mise en scène classique et efficace met en valeur l'histoire originale nous promettant moult surprises surtout l'explication de l'œuvre du psychopathe. Le seul regret est au niveau de la baisse de rythme à la fin gâchant le bon sentiment général. Certaines scènes sont superflues notamment l'évasion de la petite fille et sa mort brutale.
Enfin, la pseudo ouverture finale est tragique. Peu de films sont aussi nihilistes pour le signaler.





En résumé : Un très bon thriller haletant hors norme.

lundi 15 février 2010

The box - 2009 - Richard Kelly

On attendait avec impatience, après l'échec de Southland Tales, le nouveau film de Richard Kelly dont le film Donnie Darko a marqué une génération de fans de science fiction.
On retrouve cette ambiance de prémonition de la fin du monde, cependant on se perd dans les méandres d'un scénario brouillon mêlant trop de genres (thriller, science fiction, fable). Les ingrédients étaient réunis mais l'attirance de cette histoire est variable selon les séquences.
Contrairement à Donnie Darko, The Box subit de graves baisses de rythmes engendrant une perte d'intérêts au fur et à mesure. De plus, de nombreuses longues séquences n'apportent aucun élément passionnant supplémentaire à l'histoire.
Du côté de la réalisation, un énorme travail de reconstitution a été fait pour restituer l'époque, les décors, les costumes, l'ambiance et la couleur particulière des film des années 70.
Ensuite, à trop vouloir imposer ces réflexions philosophiques, Richard Kelly oublie son récit. On assiste à un melting-pot de séquences de genre différents somme tout agréable mais dont les liens entre elles sont confus.
Enfin malgré des séquences distillant une atmosphère inquiétante et le bon jeu des acteurs (Cameron Diaz et James Marsden), ce film s'enlise jusqu'à endormir son auditoire. Là où Donnie Darko laissait matière à réflexion, La fin The Box ne révèle rien d'intéressant.




En résumé : Un sentiment très partagé entre réussite ou projet avorté.

dimanche 14 février 2010

Rumba - 2008 - Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy

L'univers de Tati, Charlot et des Deschiens flotte sur ce film burlesque. On salue d'emblée la prise de position artistique et l'originalité.
Cette comédie burlesque, complètement déjanté, enchaîne les scènes absurdes mettant en scène un couple d'acteurs-danseurs-clowns (Dominique Abel et Fiona Gordon). Le décalage des séquences est pleinement revendiqué pourtant cela manque de naturel et d'imagination.
Cependant, le scénario creux et le peu de dialogues n'apportent aucun autre leitmotiv. Il est difficile d'adhérer à ce petit monde malheureusement au final pas très intéressant.
Ensuite, le comique de geste ou de situation n'est pas surprenant et demeure une pâle copie de ses maîtres. Les cadrages fixes contribuent à briser le rythme du montage donnant une sensation interminable au film pourtant court (77minutes).
Enfin, le long métrage n'était pas forcément le meilleur format pour cette histoire. Toutefois, on appréciera les scènes de danses où le travail d'expérimentation est captivant.





En résumé : Un film curieux manquant d'une vision cinématographique.

samedi 13 février 2010

On s'fait la valise, docteur ? (What's Up, Doc?) - 1972 - Peter Bogdanovich

Grand succès aux USA en 1972 (2e au box office après Le Parrain), cette "screwball comedy", littéralement comédie dingue, est digne des comédies de Frank Capra et d'Howard Hawks. Peter Bogdanovitch rend ici hommage à ce genre de l'âge d'or hollywoodien des années 40 (L'extravagant Mr. Deeds, L'impossible monsieur Bébé, La dame du vendredi).
La présentation des protagonistes au début manque d'attrait, mais ensuite les scènes de quiproquos et de courses poursuites s'enchaînent sur un rythme effréné jusqu'à la fin. Le réalisateur a travaillé sa mise en scène avec précision autant dans la gestuelle que dans le dialogue ce qui rend cette comédie très distrayante.
Le couple Ryan O'Neal et Barbra Streisand fonctionne à merveille sans oublier le premier grand rôle de Madeline Kahn qui jouera aussi dans les comédies de Mel Brooks (La folle histoire du monde, Le shérif est en prison).
Le must du film réside dans cette séquence d'anthologie de poursuite totalement hilarante dans les rues de San Francisco à faire pâlir celle de Bullitt.
Enfin, pour l'anedocte, le titre anglais (What's Up, Doc?) rend hommage à la phrase fétiche de Bugs Bunny.
Enfin, on ne peut s'empêcher de faire des parrallèles entre cette comédie burlesque et La party de Blake Edwards, grand chef complètement loufoque.





En résumé : une grande comédie loufoque sur un rythme effréné.

vendredi 12 février 2010

La vie de David Gale (The life of David Gale) - 2003 - Alan Parker

Lorsqu'on regarde un film d'Alan Parker, on prend une bonne leçon de cinéma. Sa filmographie est jalonnée de tellement de chefs d'œuvres (Midnight Express, Pink Floyd The Wall, Birdy, Angel Heart, Mississippi Burning, etc..).
Film engagé et intelligent, ce plaidoyer contre la peine de mort est tout sauf polémique. Le point de vue partial du réalisateur renforce cet effet de constat des failles du système judiciaire.
Comme toujours, le côté technique est orchestré avec brio (images, sons, musique, jeu des acteurs, etc...). La mise en scène est efficace et tous les plans sont réfléchis et au service de l'histoire.
Par contre, le scénario tarabiscoté, dont on regrettera le twist-ending un peu trop facile et une fin trop rocambolesque, est haletant et au service d'un casting en or (Kate Winslet, Kevin Spacey et Laura Linney). Les acteurs jouent avec subtilité et on retrouve Kevin Spacey dans un rôle ambigu de manipulateur qu'il affectionne proche de ceux de Seven et Usual Suspect. De son côté, Kate Winslet s'immerge totalement dans son rôle, très convaincante comme toujours !
Ce thriller rempli son contrat haut la main pendant 2h.





En résumé : Un divertissement sur un sujet sensible qui remplit pleinement son contrat.

jeudi 11 février 2010

Dix petits nègres (And then there were none) - 1974 -Peter Collinson

Les romans d'Agatha Christie sont une source inépuisable d'adaptations plus ou moins réussie (Télévision, cinéma, théâtre, jeu vidéo).
Cette adaptation, tirée des Dix petits nègres et réalisée par Peter Collinson, est plate et ennuyeuse. Trop d'aspects ont été transformé pour coller au casting 4 étoiles de ce film.
Tout d'abord, les personnages ont été changé: Emily Brent, vielle femme âgée, est en une femme de 20 ans; Anthony Marston, jeune playboy, devient un pianiste de 40 ans; l'anglais Henry Blore change de nationalité, etc... Puis la situation géographique, d'un île au désert, n'apporte aucun élément intéressant.
Ensuite, la mise en scène théâtrale alourdie beaucoup le propos sans apporter l’atmosphère oppressante attendue. La psychologie des personnages n'étant pas travaillée, le sentiment de suspicion entre les protagonistes est annihilé. Bref, l'inexorable vengeance de l'assassin, moteur du livre, est balayé pour laisser place à un banal Slasher movie.
Enfin, pour définitivement saper ce film, le happy end est ridicule. L'originalité du roman tenait dans cet aboutissement où le juge réalisait le crime parfait.





En résumé : Mauvais adaptation d'un livre inoubliable à relire d'urgence.

mercredi 10 février 2010

Little New York (Staten Island) - 2007 - James DeMonaco

James DeMonaco, scénariste du Négociateur et d'Assaut sur le central 13, se lance dans la réalisation, co-produit par Luc Besson à travers Europa Corp.
La première question qui vient à l'esprit à la fin de ce film est : Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
Tout d'abord, le réalisateur navigue entre plusieurs genre (policier, thriller, comédie) sans jamais se décider. Ensuite, le casting prometteur (Ethan Hawke, Vincent D'Onofrio, Seymour Cassel) n'apporte aucune plus values car les acteurs sont au minimum syndical.
Mais les principaux défauts sont certainement le scénario ennuyeux et une mise en scène sans intérêt. Pourtant le réalisateur tente de sauver son histoire en exploitant la multiplication de points de vue. Encore une fois, il ne maîtrise pas cet aspect en nous rabâchant dix fois les mêmes informations. Cette construction ennuie plus qu'elle exalte !!
En conclusion, ce navet ne démarre jamais semblant durer une éternité. James DeMonaco apprend à ses dépends qu'on ne s'improvise pas réalisateur.





En résumé : Sans aucun doute, on peut le qualifier de mauvais navet.

mardi 9 février 2010

Alvin et les Chipmunks 2 (Alvin and the Chipmunks: The Squeakuel) - 2009 - Betty Thomas

On avait atteint un sommet de crétinisme avec le premier volet mais suite au succès au box office, Twentieth Century Fox remet le couvert. On reprend les mêmes ingrédients à quelques détails près et on recommence. Il faudrait féliciter les scénaristes qui se sont créusés les méninges très fort en créant des doubles aux Chipmunks, les "Chipettes".
Bref, ce film est aussi agaçant voir pire dans la mesure où ils sont 6 à brailler. En espérant qu'un troisième opus ne verra jamais le jour.





En résumé : Comédie familiale pathétique et affligeante.

lundi 8 février 2010

Alvin et les Chipmunks (Alvin and the Chipmunks) - 2007 - Tim Hill


Que dire de ce film ?
Il est mauvais, sans originalité, ennuyeux, politiquement correct, pathétique, porté par un scénario désastreux, des musiques top tendance, des voix criardes et incompréhensibles et une interprétation risible des acteurs. Les qualificatifs ne manquent pas.
Le seul atout est l'indéniable qualité du mélange images de synthèse/images réelles.
Pour conclure, c'est un pur produit commercial qui plaira surement aux plus jeunes mais un conseil: prévoyez tout pour ne pas vous endormir !





En résumé : Comédie familiale pathétique et affligeante.

dimanche 7 février 2010

Invictus - 2009 - Clint Eastwood

Clint Eastwood ne serait pas si "Invictus". A l'image de la productivité de Woody Allen, il imprime un rythme effréné de réalisations depuis 10 ans. Le constat est d'autant plus dur que la qualité diminue depuis Mystic River.
Nelson Mandela ne voyant personne d'autre que Morgan Freeman pour l'interpréter, le comédien fut le premier engagé sur le film. Malgré un jeu d'acteurs impeccable, une mise en scène maîtrisée et un scénario intéressant, le film est ennuyeux et souffre d'un manque d'attrait.
Le traitement de l'Apartheid est superficiel et mièvre. Clint Eastwood survole le problème sans l'intégrer aux éléments de son film. Le scénario est linéaire sans suspense, à part les scènes de promenade et le passage de l'avion au dessus du stade ajoutant un peu de tension mais dans l'ensemble on reste impassible.
La dernière heure narrant les matches de la coupe du monde est interminable et redondante. La finale est réduite à l'affrontement de l'équipe des Springboks face à Jonah Lomu. Ignorant les valeurs humaines fondamentales de ce sport et l'engagement physique mis en jeu, les passages sportifs ne sont pas crédibles.
A quand un biopic sur le duo Jacques Chirac/Zinedine Zidane gagnant la coupe du monde de football 1998 ?




En résumé : Des qualités techniques indéniables mais il manque une âme à cette histoire.

samedi 6 février 2010

Esther (Orphan) - 2009 - Jaume Collet-Serra

Le cinéma d'horreur espagnol (Jaume Balagueró, Juan Antonio Bayona) est un des plus captivant depuis ces dernière années. Jaume Collet-Serra, réalisateur de La maison de cire et de Goal II, nous livre film lent et terrifiant.
Évidemment, l'histoire presque banale rappellera celle de Damien, la malédiction et Godsend avec une petite subtilité en fin.
Profitant d'une réalisation classique et redoutable, ce thriller distille une atmosphère angoissante et met mal à l'aise à chaque apparition du personnage d'Esther, interprétée par Isabelle Fuhrman, agée de 12 ans. La tension monte lentement jusqu'à un final explosif malgré des scènes bavardes et quelques longueurs.
À travers son regard froid et ses expressions, l'actrice transmet cette angoisse aux spectateurs qui glace d'effroi ses victimes. Au même titre qu'Isabelle Fuhrman, Peter Sarsgaard et Vera Farmiga interprêtent sans faille ce couple de bout en bout.
Encore une fois, ce film est une franche réussite et prouve que l'on peut faire peur sans user des tonnes d'hémoglobines.





En résumé : Un vrai thriller sans effusion de sang mais d'une efficacité redoutable !!

vendredi 5 février 2010

Planète 51 (Planet 51) - 2009 - Jorge Blanco

Depuis plus de 6 mois, ce film intriguait à travers une grosse campagne de publicité. Première réalisation de Jorge Blanco, on retrouve pourtant Joe Stillman, co-scénariste des deux premiers volets de Shrek, au scénario.
L'histoire, un astronaute débarquant dans un monde peuplé d'aliens sympathiques au comportement humain, augurait de bonnes séquences comiques. Tous les atouts étaient réunis pour réussir un film grand public.
A l'arrivée, c'est une grosse déception. On reste très indifférent devant ce film sans âme. Ce n'est qu'une suite de gags et de références (E.T., Mars Attacks!, Le jour où la Terre s’arrêta, etc...) de piètres qualités. De plus, on se désintéresse rapidement de l'histoire pour trouver ces clins d'œil. Néanmoins, quelques séquences arriveront tant bien que mal à nous faire sourire par moment.
Enfin, on finit par la sacro-sainte morale digne des films de Disney: accepte ton prochain malgré ces différences. Un film destiné uniquement aux enfants qui ne comprendront même pas la moitié des blagues à destination des adultes entre temps endormis.




En résumé : Uniquement pour les enfants qui manquent d'occupations.

jeudi 4 février 2010

Toxic (Toxic avenger) - 1984 - Michael Herz & Lloyd Kaufman

Bienvenue dans le monde gore et potache de Troma Entertainment, société de production américaine créée dans les années 70 par Lloyd Kaufman et spécialisée dans les films trash de série B (Tromeo & Juliet, Surf nazis must die, Class of nuke 'em High, Cannibal! The musical).
Produits avec des budgets dérisoires, traitant des thèmes récurrents (sexe, gore, violence), ces films sont considérés comme cultes dont ce film qui est le porte étendard. Le politiquement incorrect et la satyre sont les leitmotiv des scénarios tous plus idiots les uns que les autres.
Considérer comme le chef d'œuvre de Troma, ce classique n'a pas vieilli dans la mesure où il devait déjà être ringard à sa sortie.
Ce premier volet, surement le meilleur film de la série (eh oui !! la saga en compte déjà 4 et peut-être un autre volet d'ici peu), est un summum du nanar, on est pourtant loin du film gore horrifique.
L'attrait de ce film provient de sa qualité désastreuse, du scénario aux acteurs, en passant par la mise en scène daté mais tous ces éléments font son charme !!
Les amateur de nanars apprécieront ce must du genre gore, fauché, kitsch, très datés années 80.




En résumé : Ce film culte de la production Troma est monument de la comédie gore !!!