dimanche 31 janvier 2010

Sherlock Holmes - 2009 - Guy Ritchie

Voici la nouvelle aventure cinématographique du célèbre personnage de Sir Arthur Conan Doyle. Sherlock Holmes fait parti de ces personnages qui ont toujours fasciné les foules. Il a été adapté sur pratiquement tous les supports (radio, cinéma, télévision, bande-dessinées, jeux de société, jeu vidéo).
Plus connu sous les traits de Peter Cushing dans les années 60 ou bien de Peter O'Toole dans les années 80, c'est Robert Downey Jr. qui revêt le costume.
Le cinéma américain, toujours en crise d'originalité, s'évertue à refaire du neuf avec du vieux comme dans les années 90 avec les adaptations des séries des années 60 (Chapeau melon et bottes de cuir, Le saint, le fugitif, etc...)
C'est avec surprise qu'on retrouve Guy Ritchie aux commandes dont les derniers films ne sont pas des chefs d'œuvres. On est loin de l'originalité d'Arnaques, crimes et botanique et Snatch. C'est un film de commande tout à fait impersonnel, calibré pour être un succès avec un casting d'acteurs "blankable".
Le contexte historique semble être le seul élément original préservé. En effet, les manières bourgeoise, le célèbre deerstalker, etc... ont été substitué pour donner vie à un Sherlock Holmes bagarreur et grossier. Où est donc le flegme anglais ? Pour le trouver, il faut se tourner du côté de l'interprétation de Jude Law qui aurait fait un très bon Sherlock.
Ensuite, le scénario alambiqué et une réalisation classique n'apportent aucun intérêt. Le réalisateur s'appuie fortement sur les effets spéciaux dont ce n'est pas le propos. Tout ces éléments ont pour effet de lasser rapidement le spectateur qui va trouver les 2h10 très longues.
Enfin, l'aspect le plus rebutant est l'introduction du personnage du Professeur Moriarty qui augure une suite déjà en pré-production. Bref, Robert Downey Jr. a trouvé la poule aux œufs d'or en s'impliquant dans deux sagas dont les résultats au box office sont déjà assurés.




En résumé : Un divertissement de 2h ennuyeux sans originalité.

samedi 30 janvier 2010

Dante's Inferno Animated - 2010

L'animation hors des grands studios (Disney, Dreamworks, etc...) est un genre peu médiatisé d'où l'intérêt porté à tous les autres projets singuliers.
Comme pour Dead Space: Downfall, Electronic Arts et le studio Visceral Games ont collaboré à ce long-métrage d'animation, basé sur le beat'em all du développeur de jeu et accessoirement sur La Divine Comédie de Dante Alighieri.
Ce projet a été réalisé par un collectif de studios d’animation coréen et japonais dont le studio Production IG (Ghost in the Shell, Jin-Roh, la Brigade des Loups, Blood: The Last Vampire).
L'histoire, scindée en 9 parties correspondantes aux 9 cercles de l'enfer, a été confiée à différents studios. La cohérence entre les parties est respectée mais fragmente trop l'histoire.
De plus, les combats de Dante contre les monstres à chaque cercle sont trop redondants. Par contre, on notera une belle animation générale et une création artistique des monstres très intéressante.
Enfin, cette animé à l'avantage de donner envie de se replonger dans La Divine Comédie même si on est plus porche du jeu vidéo que de l'œuvre littéraire.


Quelques affiches présentant Dante dans différents cercles de l'enfer




En résumé : Plus un jeu vidéo qu'un film animation, il plaira aux fans de combat titanesque.

vendredi 29 janvier 2010

No pasaran - 2009 - Emmanuel Caussé et Eric Martin

Que ce film sent bon le sud-ouest ! Des accents chantants, des paysages et des décors montagnards. Voilà le décor est planté !
On va suivre les tribulations de villageois s’opposant à la construction d’une autoroute dans leur vallée. La trame de l'histoire est maigre mais ce n'est rien comparé au reste. Le scénario nous gâte d'une brochette de personnages caricaturaux: Elodie Navarre en artiste contemporaine, Rossy de Palma en terroriste écologique, Cyril Lecomte en paysan demeuré, Murray Head en avocat américain, etc..
Les rebondissements sont digne du vaudeville et l'histoire s'essouffle complètement sur la fin.
Le seul intérêt de ce film est d'apprendre l'origine de la phrase ¡No pasarán!, signifiant « Ils ne passeront pas ! », prononcée par les partisans de la Seconde République espagnole (1936-1939) en lutte contre les rebelles nationalistes commandés par le général Franco, dont le soulèvement le 18 juillet 1936 déclencha la guerre civile espagnole.




En résumé : Encore une comédie française ringarde caricaturant les campagnards.

jeudi 28 janvier 2010

Paintball - 2009 - Daniel Benmayor

Avant même de regarder ce film, on pressent le navet mais la curiosité est plus forte. L'idée de mettre en scène des joueurs de paintball pourrait être sympathique. Peine perdue...
Dès les premières minutes, on s'aperçoit que le film est raté sur toute la ligne: scénario, mise en scène, jeu d'acteurs ringards, etc...
Il n'y a rien pour sauver ce film vouer à encombrer les étagères des vidéos clubs..




En résumé : Ne perdez pas votre temps avec ce navet.

mercredi 27 janvier 2010

Fanboys - 2008 - Kyle Newman

Il existait déjà des films se déroulant pendant les tournages (La nuit américaine, L'ombre d'un vampire, Cecil B DeMented). A présent, les scénaristes traite le phénomène des fans de films. Il n'est pas question des dernières saga de l'industrie du cinéma: Harry Potter et consort mais il faut revenir quasi 30 ans dans le passé, lors de la sortie du premier opus de La guerre des étoiles. Cette saga a eu un impact considérable sur les économies du cinéma et surtout des produits dérivés.
L'équipe de scénaristes reniflant la bonne idée surfent sur cette vague nostalgique des fans inconditionnels couchant devant les cinémas lors des sorties des épisodes.
L'idée de départ était originale mais le traitement reste dans la veine des comédie adolescente américaine du type d'American pie. On retrouve les mêmes ingrédients: un groupe d'ados, un raod movie et un but idiot.
Le seul côté amusant de ce film restera l'affrontement et la haine que se vouent les fans de Star Trek et Star Wars, tellement ridicule que ça en devient drôle.




En résumé : Film potache à destination d'ados ou fans de Star Wars uniquement.

mardi 26 janvier 2010

Blindés (Armored) - 2009 - Nimrod Antal

L'affiche de ce film était pour plusieurs raisons intéressantes : un beau casting et un cadrage peu ordinaire. Ensuite, le sujet des convoyeurs de fonds est très peu traité sauf, en France, où Nicolas Boukhrief s'y est frotté avec son réussi Convoyeur.
Pendant la première partie du film, on se demande même si ce ne serait pas un remake tellement des éléments sont proches mais rapidement on déchante.
On avait déjà eu un avant-goût du travail de Nimrod Antal sur le mollasson thriller Motel. L'osmose entre les acteurs ne réussit jamais à prendre car chacun tente dans sa scène de convaincre, de prendre le pas sur ses collègues. On assiste donc à une triste suite de performances de piètres qualités.
Quant à sa mise en scène désastreuse, elle ne fait qu'enfoncer le projet de Nimrod Antal dans les tréfonds de la superproduction de série B.
Enfin, ni la partie psychologie des personnages brièvement brossé, ni les scènes d'action sans inventivité ne remplissent leurs rôles. A plus forte raison, la linéarité du scénario en fait un pur produit de consommation pour vidéo-club où l'affiche pourra jouer son rôle, attirer le client.




En résumé : Film d'action lent, sans originalité avec des acteurs au minimum syndical.

lundi 25 janvier 2010

Le coach - 2008 - Olivier Doran

Le genre comique est depuis longtemps une spécialité du cinéma français (Le corniaud, Les tontons flingueurs, les Bronzés, Bienvenue chez les Ch'tis, etc...). Francis Veber et Gérard Oury ont gravé à tout jamais ce genre par leurs scénarios. Depuis, les comédies françaises se cantonnent entre ces deux types d'histoires: soit les tribulations d'un groupe (Les randonneurs, La vérité si je mens) ou bien la confrontation entre 2 personnages d'horizons différents (La chèvre, Marche à l'ombre, Gazon maudit).
Dans le film d'Olivier Doran, on retrouve tous les ingrédients des scénarios de Francis Veber, sauf le nom de son personnage favori, François Pignon (sûrement à cause des droits d'auteurs). De plus, Richard Berry, grand ami de Veber, a tenu le même genre de rôle dans le remake L'emmerdeur, face à Patrick Timsit.
Le duo Rouve/Berry fonctionne très bien. Par contre, le film s'avère sans grand intérêt car il réutilise encore des vieilles recettes sans se renouveler. Pourtant quelques scènes parviennent, à travers les dialogues et la prestation gauche de Jean-Paul Rouve, à nous faire sourire.
Seulement l'utilisation de la musique à outrance rend le film très vite indigeste. En effet, la musique ne renforcera jamais l'effet comique d'une scène. Ce défaut était déjà présent dans le film Olé! de Florence Quentin.
Enfin, l'absence de rythme, déjà présente dans Pur week-end, rend le film long, 1h30 paraissant durer 2h.




En résumé : Un film pas si déplaisant qui fera sourire dont on aura oublier l'existence sous peu.

dimanche 24 janvier 2010

Cluedo (Clue: The movie) -1985 - Jonathan Lynn

Je suis toujours surpris par le côté créatif des scénaristes se lançant dans des projets aussi singulier qu'adapter un jeu de société aussi populaire.
Dès les premières scènes, on a l'impression de regarder une pièce de théâtre filmée. La mise en scène et le jeu des acteurs accentuant cet effet, Jonathan Lynn, le réalisateur, joue la carte de la comédie de boulevard. On se retrouve face à une comédie policière dont le scénario est complètement loufoque. On est loin de l'enquête minutieuse à mener pour découvrir le meurtrier.
Tous les éléments du jeu ont été respecté à la lettre mais la trame de l'histoire a été grandement plagiée sur le roman des 10 petits nègres d'Agatha Christie. Cependant le dénouement final, débutant à la façon d'Hercule Poirot, ne manque pas d'originalité mais est gâché par une longueur interminable et une série de rebondissements idiots.
Parmi le casting, on reconnaîtra facilement Christopher Llyod, interprétant la même année, le savant fou de Retour vers le futur et Tim Curry, plus souvent engagé pour sa voix que pour son jeu d'acteur.
Enfin, Gore Verbinski (champion d'adaptations et de remake) prépare une nouvelle version de ce film. On est en droit de s'attendre au pire !!




En résumé : On préfèrera ressortir le Cluedo de sa boîte au lieu de regarder cette comédie de boulevard.

samedi 23 janvier 2010

The code (Thick as thieves) - 2009 - Mimi Leder

Il faut toujours se méfier des films sortant en straight-toDVD ou straigh-to-Blu-Ray, surtout quand il y a 2 acteurs américains de renoms. A la barre, on retrouve Mimi Leder, cinéaste avant tout grand public, capable de faire des films d'action (Le pacificateur, Deep impact) comme des films dégoulinant de bons sentiments (Un monde meilleur).
Le scénario se révèle rapidement sans grand intérêt, sans aucune originalité. Antonio Banderas continue sa traversée du désert entamée depuis son arrivée aux USA. On pourrait mettre en parallèle son jeu d'acteur avec celui de Nicolas Cage. Soit ils ont perdu la fibre artistique, jouer la comédie étant devenu uniquement un gagne pain, soit ils font parti de cette catégorie d'acteurs qui ne se bonifie pas en vieillissant.
Par contre, Morgan Freeman incarne à merveille le rôle du vieux gentleman cambrioleur et roublard. Toutefois, ce n'est pas très prestigieux de participer à cette production surtout lorsque le film suivant est du même acabit (The maiden heist).
Enfin, un des aspect le plus irritant c'est la facilité à cambrioler ces banques modernes. Ils prévoient toujours le matériel adéquat. Ici, c'est une telle débauche d'outils high-tech que ça en devient risible.
Pour conclure, c'est un film calibrer pour un très large public mais ne vaut la peine d'être vu qu'en première partie de soirée le dimanche soir.




En résumé : C'est une copie quasi intégrale de tous les éléments de ce genre. Rien d'original.

vendredi 22 janvier 2010

One eyed monster - 2008 - Adam Fields

Une équipe de tournage est en route pour les montagnes de Californie du Nord pour tourner un film X, alors que les scientifiques annoncent d'importantes perturbations dans l'atmosphère. Ils vont alors être confrontés une forme extraterrestre pas ordinaire ...
A la lecture du synopsis, ce film aurait pu être un génial pamphlet mais il se révèle être un énorme nanar de fond de catalogue qu'il n'aurait jamais du sortir, même en DVD.
Comme la plupart de ces films, ils accumulent les défauts (lumière immonde, cadrage à la grand-mère, acteur en voie de reconversion), il n'y a rien à garder. Même si le côté technique n'est pas optimum, le scénario aurait pu être travailler mais il est du même acabit.
En conclusion, je met au défi quiconque de visionner ce film en entier sans être tenter d'accélérer certaines scènes futiles. A défaut de faire un bon film, le réalisateur (toujours sans créativité) à détourner 3 affiches qui se révèle assez drôles.






En résumé : Une idée de départ drôle très mal exploitée accouchant d'un mauvais nanar.

jeudi 21 janvier 2010

Giallo - 2009 - Dario Argento

La production de films de Dario Argento a toujours été hétérogène. Ce film ne déroge pas à la règle mais on attendait beaucoup de ce film car il était annoncé comme le grand retour du maître du genre.
Le terme Giallo est habituellement utilisé pour désigner un genre de films dont Mario Bava, Lucio Fulci et Dario Argento sont les meilleurs représentants. Ce courant a été très prolifique en Italie pendant les années 60-80 combinant plusieurs genres (policier, terreur, érotique). Ce terme a aussi une autre signification, littéralement "jaune", clin d'œil du réalisateur qui utilise ce sens comme élément déterminant du scénario.
Le casting du film, élogieux, regroupe Adrian Brody, acteur passe-partout, Emmanuelle Seigner, très discrète au cinéma et Elsa Pataky, plus habitué aux séries B.
L'alchimie entre les acteurs prend par moment mais le scénario simpliste et le manque de moyen révèle un côté très téléfilm. Il n'y a pas réellement de scènes marquantes contrairement aux précédentes réalisations.
Pour découvrir ce genre, le meilleur film de Dario Argento reste L'oiseau au plumage de cristal, sa première réalisation, ou bien regarder un de ces films jusqu'à Trauma.




En résumé : Ce film est loin d'être le meilleur exemple du genre et se révèle très mauvais

mercredi 20 janvier 2010

Bad Lieutenant: Escale à la Nouvelle Orléans (Bad Lieutenant: Port of call New Orleans) - 2009 - Werner Herzog

Qui a eu l'idée saugrenue de faire un remake de Bad Lieutenant d'Abel Ferrara ?
Aux commandes, Werner Herzog, cinéaste fou dont les éclairs de génies ont disparu depuis la fin des années 80 avec Cobra Verde, à la comédie, Nicolas Cage, décidément jamais sur les bons projets, Eva Mendès, la belle potiche d'Hollywood, et Val Kilmer, en apparition subliminale, anéantissent tout espoir de voir un bon film.
Dès les premières scènes, on est conscient que Nicolas Cage ne pourra jamais concurrencer la prestation d'Harvey Keitel.
Pendant deux heures, on assiste à une suite de singerie (démarche tordue, gesticulation dans tous les sens, coupe de cheveux ridicule) digne d'un film de Charlot. On est loin de l'ambiance inquiétante de l'original.
Enfin, Werner Herzog n'a pas su capter l'ambiance de la Nouvelle-Orléans (je préfère voir les films suivants: Angel Heart, Déjà vu, Dans la brume électrique, La porte des secrets, etc..) surtout après le passage de l'ouragan Katrina. Il en va de même pour le scénario dont l'intrigue est mise au second plan laissant la place à séquences plus loufoques les unes que les autres.
Après visionnage, on recherche toujours les points communs entre les 2 films mais faut-il en rechercher ?




En résumé : Inutile de perdre son temps

mardi 19 janvier 2010

Mum & Dad - 2008 - Steven Sheil

Pour son premier long métrage, Steven Sheil, réalisateur britannique, suit le mouvement horrifique des familles sadiques des années 70 de la colline a des yeux et massacre à la tronçonneuse, sûrement par souci de budget.
En effet, la violence de ce huis clos s'exerce surtout au niveau psychologique plutôt qu'à une débauche d'hémoglobine. Le scénario s'amuse sur les relations dominant/dominé des membres de cette famille avec un humour très noir. Les rapports de force changeant au cours de l'histoire donnent un effet moteur au film qui aurait pu devenir vite ennuyeux.
Pour autant, ce film dérange par certaines scènes angoissantes, notamment la première rencontre entre la prisonnière et la "maman". Il ne faut oublier aussi la présence des autres membres de la famille tout aussi sadique chacun à leur manière. La prestation des acteurs est assez bonne mais on remarquera celle Ainsley Howard, très convaincante en petite peste !
En conclusion, la réussite du film provient surtout du réalisateur qui a su maitriser tous les éléments de son film pour qu'il soit cohérent et réaliste.




En résumé : Un film d'horreur, un petit budget, un scénario classique efficace, très réussit.

lundi 18 janvier 2010

Away we go - 2009 - Sam Mendes

Quelques mois seulement après la sortie du dérangeant Noces rebelles, Sam Mendes nous délivre une œuvre aux antipodes, traitant toujours des relations de couples mais plus légère.
Le scénario est très convenu, se limitant à une présentation des frustrations liée à la grossesse et l'arrivée prochaine d'un enfant. Dans certaines scènes, un sentiment de malaise apparait mais on attend avec impatience une confrontation brutale qui n'arrivera pas. Tout y est facile et source de bonheur.
Le couple d'acteurs (Maya Rudolph et John Krasinski) interprètent à merveille la naïveté ambiante des personnages dans cette société idyllique.
En définitif, on assiste à un film dégoulinant de bon sentiment avec un happy end prévisible. Pour ma part, ce film synthétise l'Amérique moderne, ouverte sur le monde mais préférant se replier sur elle même pour retrouver son petit confort.




En résumé : Un road-movie pleins de bons sentiments, de bons karma qui aurait pu être plus corrosif.

dimanche 17 janvier 2010

Free Jimmy (Slipp Jimmy fri) - 2006 - Christopher Nielsen

Le monde de l'animation se démocratise et c'est tant mieux ! Voici le premier film d'animation 3D du cinéma norvégien.
Dès l'introduction, le ton est donné. Ce n'est pas un film d'animation pour enfants mais bien pour adultes. L'histoire est ancrée dans la société moderne avec son lot de vulgarités, d'usage de stupéfiants, de larcins en tout genre. On est loin des productions américaines politiquement correctes.
Un travail particulier a été apporté à l'esthétique du film, très spécial. Les traits des personnages sont caricaturaux, marqués par le temps. Par contre, l'animation manque parfois de fluidité dans les mouvements rapides.
L'histoire est complètement délirante surtout l'introduction du héros Jimmy, l'éléphant. On pourrait relier l'univers de Christopher Nielsen à celui de Bill Plympton, au niveau du scénario et à Beavis et Butthead pour le côté trash. Pourtant on reste sur sa faim.
A force de rechercher l'effet de surprise ou choc, on devient insensible à cet enchaînement de péripéties plus loufoques les unes que les autres.

En conclusion, ce n'est pas en prenant le contre pied de toutes les productions d'animation qu'on réussit un bon film. Indéniablement, cette production est intéressante à d'autres niveau.



En résumé : Une curiosité divertissante mais absolument pas indispensable.

samedi 16 janvier 2010

La plus belle victoire (Wimbledon) - 2004 - Richard Loncraine

Richard Loncraine, réalisateur anglais peu connu, se révèle doué dans le genre des comédie romantiques. L'un des attraits de ce film réside dans le choix de son sujet : le tennis. C'est un sport peu mis en scène car peu visuel.
De plus, l'histoire se situant pendant le tournoi de Wimbledon, les acteurs devaient être crédibles. Pour cela, l'utilisation des effets spéciaux était primordial. En effet, la plupart des balles ont été rajouté numériquement mais cela reste très réaliste.
A contrario, les scénaristes ne se sont pas creusés la tête dans la mesure où la trame de l'histoire reste identique au genre de la comédie romantique. C'est toujours le défaut de ces film, si seulement, les scénaristes ne tombaient pas tous dans ce piège ! Effectivement, ces films manquent cruellement d'enjeu car le dénouement final est évident dès le début.
Enfin, les acteurs Kirsten Dunst et Paul Bettany ont du beaucoup s'amuser pendant le tournage car on ressent une grande complicité entre les deux acteurs. Pourtant, ces rôles ne marqueront pas leurs carrières.




En résumé : Un film divertissant sans nouveauté.

vendredi 15 janvier 2010

Popeye - 1980 - Robert Altman

Voilà un film dont j'avais eu vent il y a quelques années lors de la lecture de la biographie de Robert Evans (producteur de Chinatown, The Two Jakes, The Cotton Club, Sliver, Jade).
On retrouve un casting alléchant: Shelley Duvall (Wendy dans Shining), Robin Williams (premier film en tête d'affiche) et Robert Altman à la réalisation.
Un soin particulier a été apporté aux détails (costumes, maquillages) possible avec un budget éloquent pour l'époque de 20 millions de $. Les décors ont été spécialement construit sur une île au large de Malte que l’on peut toujours visiter. L'esthétique général est le point fort du film collant au mieux aux graphismes du dessin animé mais c'est dans les autres domaines que pêche le film.
Le jeu de
Robin Williams est guignolesque surtout affublé de ses deux avants bras musclés totalement absurde comparé à sa stature. Ensuite, on ne comprend le plus souvent qu'une phrase sur deux (le doublage français est-il râté ?)
De son côté, Shelley Duvall est parfaite en Olive Oyl à part dans les séquences de comédies musicales obligées lorsque la production étant assurée par Walt Disney.
En conclusion, on ressent un sentiment étrange de ratage complet tant au niveau du scénario, long à mourir, des dialogues stupides, des seconds ridicules, etc.. Robert Altman essaie de créer une romance entre Popeye et Olive alors qu'on attendait des combats contre Brutus !!




En résumé : Un navet gros budget dirigé par Robert Altman peu inspiré.

jeudi 14 janvier 2010

Le beau-père (The Stepfather) - 2009 - Nelson McCormick

Depuis le début des années 2000, on est inondé de films d'horreurs américains dont la plupart sont des remakes datant des années 80 (Halloween, l'armée des morts vivants, Amityville, etc..)
Ce film n'est autre que le remake du Beau-Père, un thriller de Joseph Ruben réalisé en 1987. On retrouve dans le rôle titre, Dylan Walsh, le célèbre chirurgien de la série Nip/Tuck.
La réalisation de Nelson McCormick, plus habitué à réaliser des épisodes de séries dont Nip/Tuck, est sobre sans effet de styles.
La différence majeure de ce remake se situe dans le changement du point de vue du film passant de l'adolescent au beau-père. On est à la limite des codes du slasher movie.
En conclusion, l'histoire du film fonctionne bien malgré quelques longueurs acceptables.




En résumé : Un thriller sympathique qui fonctionne bien.

mercredi 13 janvier 2010

Toy Boy (Spread) - 2009 - David MacKenzie

L'idée de départ n'était pas originale mais on pouvait espérer qu'Ashton Kutcher apporterait son expérience personnelle. On assiste surtout une suite de clichés vulgaires.
On retrouve Anne Heche, disparu des têtes d'affiche, depuis 7 jours, 7 nuits et Psycho, dans un rôle qui est sensé relancer sa carrière.
Comme dans son film précédent Hallam Foe, David MacKenzie tente de s'approprier un sujet moralement subversif sans jamais le transcender. C'est juste une énième version d'une comédie romantique américaine pleine de bons sentiments.




En résumé : Un film supposé dérangeant qui se révèle ennuyeux et insipide.

mardi 12 janvier 2010

La belle et l'ordinateur (Electric dreams) - 1985 - Steve Barron

La plupart des films des années 80 ont toujours un côté superficiel et très entertainment. Ce film ne déroge pas à cette règle.
Le scénario est plus que basique (utilisation d'ordinateur comme personnage à part entière) mais reste sympathique. Les meilleures scènes restant le plus souvent celles où l'ordinateur intervient, ensuite ce ne sont qu'enchaînement de quiproquos sans grande invention.
Lors du générique de début, le nom de Steve Baron m'avait intrigué, en effet, c'est le réalisateur du premier opus des Tortues Ninja. C'est de loin un très grand créateur mais il a participé à des films qui m'ont marqué.
De plus, la bande originale est composée par le génial Giorgio Moroder, célèbre pour les BO de Flashdance, Fame, Midnight espress, American Gigolo, Scarface, L'histoire sans fin, etc.. Bref, c'est aussi cet élément musical qui donne à ce film ce côté nostalgique.




En résumé : Un film assurément pour geek et amateur de musique électronique.

lundi 11 janvier 2010

Australia - 2008 - Baz Luhrmann

Ce n'est pas forcément mon genre de film préféré mais la diversité est importante pour avoir un avis critique. Baz Luhrmann, encore sans inspiration, nous livre un film mélangeant African Queen et Autant en emporte le vent.
Le résultat est pitoyable car on s'ennuie tout du long des 2h45. Le film construit en deux parties distinctes aurait pu faire deux films de 1h30 !!! C'est sans parler du scénario mièvre et les citations continuelles au magicien d'Oz. Je connais pas les intentions du réalisateur mais ce n'est pas en prenant des éléments de bons films qu'on fait un chef d'œuvre.
Ensuite, Nicole "Botox" Kidman est si inexpressive qu'elle en devient ridicule, quant à Hugh Jackman, il n'est guère mieux.
Pour terminer, les moyens techniques, utilisés par Baz Luhrmann, n'apportent jamais l'envolée épique que le spectateur attend.
En conclusion, des moyens techniques énormes mis en œuvre pour une réalisation sans invention.




En résumé : Un film d'aventure très fade et interminable.

dimanche 10 janvier 2010

Blood: The last vampire - 2009 - Chris Nahon

J'attendais avec impatience l'adaptation en film de l'animé Blood: the las vampire qui avait marqué les esprits lors de sa sortie en 2000. En même temps, je me méfie souvent de ce genre d'adaptations qui sont souvent de qualité médiocre, dont le japon est devenu le champion (dernier en date : Death note).
La mise en scène des combats est bonne mais ce n'est pas le cas de l'actrice choisie. Ceci n'est rien comparé au ridicule de certains effets spéciaux, notamment les Chiroptans (sorte de démons). Le film perd alors tout intérêt car l'intérêt du l'intrigue résidait dans ce face à face terrible entre la jeune Saya et ces monstres.
Enfin, c'est la troisième réalisation de Chris Nahon dont les films sont des purs produits de consommation pour la diffusion le dimanche soir.





En résumé : Le mélange de deux genres, démons et wu xia pian, est tout simplement raté voir ridicule par moment.

samedi 9 janvier 2010

Extract - 2009 - Mike Judge

J'attendais sans grande impatience le nouveau film de Mike Judge, réalisateur d'Idiocracy, mais c'est avec curiosité que j'aborde sa nouvelle création.
Il s'agit encore d'une comédie racontant les déboires d'un patron d'une entreprise fabriquant des adjuvant culinaire. Le réalisateur
renoue avec le thème de l'entreprise dont le film Office Space traitait déjà.
Pendant le visionnage du film, j'ai esquissé quelques sourires mais on est des crises de rires. Depuis quelques années, les comédies américaines se distinguent en deux genres: la comédie potache pour ado et la comédie adulte. Autant dans la première, l'irrévérence est de ses atouts autant dans la deuxième, la bonne conduite est son moteur.
Encore une fois, cette comédie ne sort pas des codes et on assiste à une succession de quiproquos inintéressant.




En résumé : Ce film se laisse regarder mais l'oubliera aussi vite.

vendredi 8 janvier 2010

Slumdog Millionaire (Slumdog Millionaire) - 2008 - Danny Boyle & Loveleen Tandan

Danny Boyle est de retour !! Fini les films de SF et les contes enfantins. On retrouve ce qui caractérise le plus le travail de Danny Boyle, l'effervescence, le bouillonnement incessant.
Le seul endroit du monde où l'on retrouve cette sensation, c'est bien sûr l'Inde !!
Dès les premières minutes, le spectateur est happé par la narration et l'esthétique. Ce film est l'exemple que le montage déconstructif est plus important que le scénario. L'histoire de fond est banale mais la forme donne une impression de nouveauté. C'est encore là, la force du cinéma de Danny Boyle qui se frotte toujours à des nouveaux genres avec plus ou moins de réussite.
Même si le film reste très lisse et propre, le réalisateur a essayé de faire passer quelques messages politiques surtout dans la scène, très rapide, des émeutes entre Hindous et Musulmans.
Pour conclure, le film nous plonge pendant 2h enivrante dans la vie quotidienne indienne.



En résumé : Ce film est à voir pour deux raisons: avoir une première approche de la culture indienne et visionner une œuvre visuellement riche.